Un match de Championnat forcément pas comme les autres ce vendredi soir à Mayol entre Varois et Héraultais
Si l’on veut bien laisser de côté le peu de sympathie que nous inspire Montpellier - au même titre que leurs voisins de Béziers ou de Perpignan -, il faut bien reconnaitre que le "petit" Club coincé entre deux les deux géants précités a réussi une percée digne d’une relance de son en-but pour s’affaler en terre promise. De son accession au TOP 14 à sa finale perdue l’an dernier, Montpellier aura mis huit ans.
Huit ans pour structurer un club et en faire l’un des plus réguliers du Championnat en terme de résultats (à tous les niveaux, y compris les Féminines), joli parcours surtout dans une ville aussi sportive que Montpellier qui doit composer avec le foot ou le hand pour ne citer que les Clubs les plus connus dans leurs disciplines respectives.
Une finale dure à digérer
Huit ans pour structurer un club et en faire l’un des plus réguliers du Championnat en terme de résultats (à tous les niveaux, y compris les Féminines), joli parcours surtout dans une ville aussi sportive que Montpellier qui doit composer avec le foot ou le hand pour ne citer que les Clubs les plus connus dans leurs disciplines respectives.
Une finale dure à digérer
Et en début de saison, on eut bien l’impression que les Héraultais avaient du mal à digérer cette finale perdue face au Stade Toulousain. Un peu comme une crise d’adolescence à retardement : avec seulement 4 points à l’issue des six premiers matchs de la saison, on ne donnait pas cher de la peau des protégés de Galthié et Bechu.
Mais à l’instar de la ciste dont ils arborent la fleur comme emblème, les Bleus de l’Hérault ont supporté ces conditions difficiles pour éclore en deuxième partie de Championnat puisqu’avec la victoire à Bègles contre l’Union Girondine, ils ont signé leur huitième succès en neuf matchs, empochant trente-cinq points sur quarante-cinq possibles… Avec une moyenne de trois essais par match, Montpellier est un monstre d’efficacité et de réalisme.
Conduits par leur capitaine emblématique, Fulgence Ouedraogo, le MHR s’appuie sur un pack lourd et des Joueurs puissants comme Aliki Fakate (2m, 133kg), Alex Tulou ou Mamuka Gorgodze. Montpellier compte également des créateurs comme les Argentins Santiago Fernandez et Lucas Amorosino et des finisseurs comme le Fidjien Timoci Nagusa.
La plus grande force des visiteurs de vendredi soir est leur capacité à s’adapter, ce qui fait d’eux de véritables caméléons comme le relevait François Trinh-Duc au soir de la victoire en Gironde : "On sait s’adapter, c’est désormais une de nos forces. Depuis qu’on a recommencé à retrouver notre jeu, on est de plus en plus lus par nos adversaires. Alors on doit chercher d’autres solutions".
Laver l’affront du match aller
Un match entre Toulonnais et Montpelliérains est devenu depuis quelques saisons une sorte de derby dans tout ce qu’il peut comporter d’excès.
Il y a trois ans, à l’issue d’une défaite à Du-Manoir 33 à 8, le Président Boudjellal promettait que "le Père Noël [amènerait] des billets d'avion et de train pour certains joueurs"... La saison dernière, le même Mourad perdait l’occasion de troquer sa Maserati contre le scooter de l’insupportable Galthié après que ses Joueurs aient réalisé un non match, toujours dans l’enceinte créée de toutes pièces pour la Coupe du Monde 2007. Pire, la défaite 27 – 3 annihilait toute chance pour les Varois de disputer les phases finales du Championnat et donc la H Cup …
Et cette saison, lors du match aller, on a sans doute atteint le sommet : une défaite 19 – 6 qui avait encore posée bien des questions sur l’engagement des Joueurs, tant Toulon avait été décevant et impuissant face à des Montpelliérains survoltés. Sans parler de l’incident à la réception d’après-match qui priva Toulon d’Olivier Missoup pendant 120 jours…
Cependant, notons que le Président Boudjellal a toutefois appelé au calme et au respect envers les visiteurs du soir et Martin en particulier, en émettant le souhait que " les confrontations entre les deux clubs se transforment en OM-PSG"…
Les "duels" multiples
Olivier Missoup, qui a fait son retour à la compétition contre le Stade Français au Stade de France, retrouvera Mayol en tant que Joueur. Il se murmurait même "dans les milieux autorisés" comme disait Coluche que le Flanker Toulonnais pourrait être Capitaine… L'annonce officielle d'équipe donne cependant Joe Van Niekerk.
Mourad Boudjellal, toujours perché sur son tunnel, pourra tourner le dos à ses "amis" Mohad Altrad, son homologue montpelliérain qu’il a accusé de chantage, et Fabien Galthié qui, généralement, prend de la hauteur pour suivre le match. A moins que son job de consultant sur le service public n’ait déteint et qu’il ne puisse plus suivre une rencontre ailleurs qu’en tribune. Maintenant, je plains ses voisins pour la lourdeur de ses commentaires…
Toulon aurait sans aucun doute des "yeux de chimères" et des sifflets peu fair-play envers Mamuka Gorgodze (Gia Labadze a beau me dire que c’est un mec sympa, j’ai toujours autant de mal à le croire) et Rémi Martin… Notez que face à "Bakkies" Botha ou Simon Shaw, les deux gaziers trouveront à qui parler…
Souhaitons simplement qu’au-delà de ce folklore peu intéressant si ce n’est pour les médias qui s’en délectent (ah les bonnes pages du Merdol ou les bons sujets des "Spécialistes" d’Anal-…) , ce match Toulon-Montpellier soit une belle rencontre entre les deux meilleures attaques du Championnat : le RCT est la deuxième meilleure attaque à domicile avec 268 points marqués et le MHR la meilleure attaque à l’extérieur avec 204 points !
Montpellier veut grappiller au moins un point à Toulon, comme le révèle Rémi Martin : "À Toulon, ce sera à nouveau compliqué, car nous allons affronter une équipe dure à manœuvrer. Mais nous allons tout faire pour y réaliser quelque chose".
Sans les 10 habituels
Petit clin d’œil supplémentaire, les deux formations seront privées de leur ouvreur habituel : pour cause de report de France – Irlande, François Trinh-Duc sera avec PSA, Yoann Maestri et le Docteur Grisoli à Marcoussis et, pour cause de blessure, Jonny sera dans son lit. Ou en tribune, au choix.
Sauf que la composition du XV de départ Toulonnais communiqué ce jeudi soir annonce "Wilko" titulaire à l’ouverture. D’autant que le Club annonçait le 28 février le forfait de l’artilleur en chef pour ce match et une incertitude pour le déplacement à Perpignan…
Si l’on en croit le site officiel du Club, Jonny serait apte après l’entrainement du Capitaine (le fameux Capt’tain run). Sinon, Julien Dumora connaissant les joies du frigo depuis l’arrivée de Bernie, ce devrait être Matt Giteau qui glisserait en 10. On a connu pire (quelqu’un me glisse Ramiro Pez, ce n’est pas gentil). Et le retour de Geoffroy Messina au centre…
En attendant, excepté le turn-over habituel en talon remplaçant (Ivaldi pour Orioli) et à gauche (Lewis-Roberts pour Emmanuelli), l’équipe serait la copie conforme de celle qui ramena le match nul du Stade de France.
Côté montpelliérain, on a pris l’habitude durant la Coupe du Monde de faire sans François Trinh-Duc (qui, lui, avait pris l’habitude de ne pas jouer avec Marc Lièvremont) et ce sera l’Argentin Santiago Fernandez, le titulaire du poste chez les Pumas, qui portera le numéro 10. Pas mal aussi…
Pour le reste, la 3ème ligne Ouedraogo – Martin – Gorgodze aura fière allure et avec le Fidjien Matadigo sur le banc, il y aura du lourd en réserve.
Le mot de la fin sera pour le "Kayser" qui, en conférence de presse, qualifiait la rencontre de " petit huitième de finale. A nous de bien le négocier."
"On gagne d'abord, on négocie après" aurait pu dire Audiard...
Photo d'archive : AL
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