Photo : Kamarad |
On pensait que ce match sentait la poudre et qu’il y aurait de la tension.
Il faut bien dire au final que s’il y eu de la tension, ce fut surtout en tribune de la part du public qui conspua longuement les Montpelliérains à leur rentrée que ce soit pour l’échauffement ou avant le coup d’envoi, sans parler sur la composition d’équipe à l’annonce de Mamuka Gorgodze ou Rémy Martin… Sans parler des amabilités à l’adresse de Fabien Galthié lorsqu’il apparaissait sur les écrans géants de Mayol.
Bref, pour en revenir au Rugby, on a vécu un match fermé avec deux défenses bien en place, ne laissant que peu d’occasion aux créateurs.
La première partie fut d’ailleurs tâtonnante, pour ne pas dire brouillonne. Les Joueurs d’Olivier Azam peinèrent à trouver leurs marques en mêlée fermée avant de faire le métier et d’exploser leurs adversaires en deuxième mi-temps.
Pourtant, tel les Anglais à la bataille de Fontenoy (1745 pour votre culture générale), ce furent les Héraultais qui tirèrent les premiers. Ou qui tentèrent. Dès la 1e minute de jeu, sur un hors-jeu Varois, Montpellier trouvait la touche à 5". Martin captait le lancer de Van Vuuren mais le maul était bien contenu. Si bien d’ailleurs que le RCT piquait le ballon et Jonny pouvait dégager son camp.
Les partenaires de Joe Van Niekerk tentaient de cueillir la fleur de ciste mais soit commettait des fautes soit se heurtait à la défense adverse.
Il faudra attendre le premier quart d’heure pour voir les premiers points inscrits par l’intermédiaire de la botte de Jonny Wilkinson qui réussissait une pénalité (15e, 3 – 0) suite à un placage haut de Leleimalefaga sur Sébastien Tillous-Borde.
Montpellier a l’occasion de revenir au score, l’arbitre estimant qu’un Toulonnais était parti en avance sur un coup de pied. Il n’y a que lui qui dû le voir… Toujours est-il que des 40" en bord de touche droit, Paillaugue ne trouvait pas le chemin des perches (19e).
Du côté de Jonny, on ne fit pas mieux en deux occasions : une première fois à la 25e des 50" bord gauche et la deuxième fois à la 31e du bord droit…
Quant à M. Poite, il allait vite s’attirer les foudres de Mayol et de Bernard Laporte réunis en sifflant rapidement dès que les Joueurs allaient au sol et en ne sortant pas le jaune sur plusieurs fautes, notamment, le coup d’épaule de Gorgodze au pied de la Bonnus sur Steffon Armitage (24e)… Il faut dire que le référé était peu aidé avec un Patrick Péchambert, aussi mauvais à la touche que lorsqu’il officie au centre…
D’ailleurs, histoire d’en remettre une couche, M. Poite accordait une nouvelle pénalité au MHR alors que Toulon domine les débats en fin de partie : des 35" droite, Paillaugue remet les deux équipes à égalité, 3 partout (36e).
Le cirque continue quant suite à une pénalité accordée toujours aux Blanc, Séb’ Bruno proteste et prend 10". Malgré cet avantage supplémentaire, Paillaugue - des 35" face – ne parvient pas à concrétiser (38e).
Le point d’orgue, le paroxysme est atteint sur la sirène avec un carton jaune envers Christophe Samson, accusé d’avoir bousculé Fulgence Ouedraogo en l’air sur une touche… Comme quoi, jouer en Équipe de France ou être commentateur sur une chaine publique a du bon…
Cette fois, c’est Amorosino qui tente la pénalité qui suit des 50" gauche mais sans plus de réussite que son demi-de-mêlée (40+1e).
Les deux formations rentrent aux vestiaires pendant que Bernie Laporte attrape Romain Poite pour lui dire sa façon de penser… L’ancien sélectionneur du XV de France précisera simplement au micro de Canal+ Sport qu’il "[avait] horreur de l’injustice"…
En début de seconde période, Toulon fit preuve d’abnégation et réussit à ne pas prendre de point en évoluant en infériorité numérique. Mieux, grâce à une pénalité de "Miracle Man", le RCT prenait 3 points de plus (42e, 6 – 3).
Cap’tain Joe, touché au nez à la demi-heure de jeu et se ressentant d’une pointe à la cuisse, laisse sa place à Simon Shaw et Wilko hérite du brassard (45e).
Après qu’Amorosino et Wilkinson aient chacun tenté un drop (49e et 50e), on assistera à un nouvel épisode rocambolesque signé de nos amis du corps arbitral : coup de pied à suivre de Wilkinson sur l’aile gauche, Alexis Palisson fait parler ses cannes et aplatit (52e) avant Nagusa. M. Poite qui doit avoir les mains moites et le trouillomètre à zéro ne prend pas d’initiative malheureuse et préfère demander à M. Levrier son avis. Le Breton a beau regarder les images, il estime que l’ancien Briviste a mis son genou sur la ligne de touche et refuse l’essai.
Sauf que l’article 22.4 G du règlement de l'IRB est clair : "Si un joueur attaquant est en touche ou en touche de but, il peut marquer un essai en faisant un touché à terre dans l’en-but de l’adversaire, à condition qu’il ne soit pas porteur du ballon". Ce qui était le cas. Allez, on va dire que l’erreur est humaine…
Peu avant l’heure de jeu, Jonny donne un peu plus d’avantage à son équipe sur une nouvelle pénalité réussie des 45" droite (56e, 9 – 3) suite à une domination varoise en mêlée.
Carl Hayman contre un dégagement d’Amorosino sur ses 22". Toulon est à l’attaque, on renverse, on revient, on renverse mais on commet un en-avant…
On le disait, les Gros firent un énorme travail en seconde partie en prenant l’ascendant sur sa rivale dans les mauls et sur chaque mêlée fermée. A tel point que M. Poite - qui semblait plutôt enclin à siffler en faveur des protégés de Fabien Galthié - les avertit une première fois peu après l’heure de jeu qu’il allait siffler un essai de pénalité après une succession de mêlées écroulées dans les 10". Mais Toulon préféra sécuriser le score et sortir Montpellier de la zone de bonus défensif en tentant la pénalité que Jonny passera (65e, 12 - 3).
Les choses vont se compliquer pour les Joueurs de Didier Bès qui se plaignait beaucoup auprès des 4e et 5e arbitres lorsque Bustos prenait un jaune à la 69e sur une énième faute en mêlée.
Pas bête, Sir Wilko demandait une nouvelle mêlée. Du coup, Montpellier du faire sortir Martin pour faire revenir Leleimalefaga (70e). L’occasion pour le flanker peroxydé (et transparent sur cette partie) de recevoir l’ovation de Mayol… Peu fair-play certes. Imbécile, surement. Mais que dire de son attitude chambreuse en applaudissant ironiquement les travées ? Passons, il n’en vaut pas la peine.
Nouvelle mêlée donc pour le RCT et, cette fois, M. Poite prend ses responsabilités ("Le Kayser" le "[trouvera] bien meilleur en seconde période") et accorde un essai de pénalité (71e). Face aux perches, Jonny transforme et porte le score à 19 – 3 (72e).
Bustos Moyano, le 6e Argentin de la soirée côté MHR, passait une pénalité des 40" gauche et le tableau affichait un 19 – 6 (74e) qui sera le score final, Wilkinson rata sa 3e pénalité de la soirée des 50" droite (77e).
Toulon a empoché les 4 points qui lui permettent de sécuriser sa 3e place face à un concurrent direct aux barrages en ne lui concédant pas le point de bonus. Intéressant et précieux. Dommage toutefois de ne pas avoir marqué plus de points, le goal-average particulier entre les deux formations étant remis à 0 (Montpellier s’était imposé sur le même score à l’aller).
Au-delà de la domination en mêlée qui mit une demi-heure à se dessiner, il faut noter les progrès en touche avec aucun ballon perdu et plusieurs ballons chipés à l’adversaire. Fabien Galthié reconnaissait d’ailleurs qu’il "s'attendait à souffrir en touche mais d'habitude en mêlée on est pas mal et là on a souffert".
En défense, le RCT a conforté sa place de meilleure défense à domicile en se montrant intraitable.
A noter les bonnes prestations de Sébastien Tillous-Borde, "Bakkies" Botha et Carl Hayman.
Tout cela est de bonne augure avant le déplacement samedi prochain à Perpignan. Mais attention, même en difficulté, l’USAP reste une grande équipe. Pire, une bête blessée, dans son antre d’Aimé-Giral, vendra très chèrement sa peau.
Bustos Moyano, le 6e Argentin de la soirée côté MHR, passait une pénalité des 40" gauche et le tableau affichait un 19 – 6 (74e) qui sera le score final, Wilkinson rata sa 3e pénalité de la soirée des 50" droite (77e).
Toulon a empoché les 4 points qui lui permettent de sécuriser sa 3e place face à un concurrent direct aux barrages en ne lui concédant pas le point de bonus. Intéressant et précieux. Dommage toutefois de ne pas avoir marqué plus de points, le goal-average particulier entre les deux formations étant remis à 0 (Montpellier s’était imposé sur le même score à l’aller).
Au-delà de la domination en mêlée qui mit une demi-heure à se dessiner, il faut noter les progrès en touche avec aucun ballon perdu et plusieurs ballons chipés à l’adversaire. Fabien Galthié reconnaissait d’ailleurs qu’il "s'attendait à souffrir en touche mais d'habitude en mêlée on est pas mal et là on a souffert".
En défense, le RCT a conforté sa place de meilleure défense à domicile en se montrant intraitable.
A noter les bonnes prestations de Sébastien Tillous-Borde, "Bakkies" Botha et Carl Hayman.
Tout cela est de bonne augure avant le déplacement samedi prochain à Perpignan. Mais attention, même en difficulté, l’USAP reste une grande équipe. Pire, une bête blessée, dans son antre d’Aimé-Giral, vendra très chèrement sa peau.