7 avril 2012

[RCT/Harlequins] Toulon tient sa demie !

Dominateurs et conquérants, les Toulonnais ont largement surclassé les Harlequins et s’offrent une demie à Mayol face au Stade Français Paris.

Connor O’Shea, le "Director of Rugby" des Harlequins, avait regretté après la victoire face aux Saracens le week-end dernier l’indiscipline des siens. Force est de constater que le message n’a pas du bien passer dans ses rangs vu le nombre de pénalités sifflées contre les Londoniens. Il faut dire que les Toulonnais ont mis sous pressions durant tout le match leurs adversaires ce qui permis de scorer grâce à Jonny Wilkinson.

L’avantage lorsque vous êtes, au final, devant votre télé, c’est que vous profitez d’images que vous ne voyez pas en étant au bord du terrain. Et là, la retransmission nous a permis de vivre une séquence digne de Benny Hill : à la sortie du vestiaire pour se rendre dans le couloir d’appel, le Capitaine du soir côté Anglais, le Seconde ligne George Robson, glissait et se payait un gadin devant les remplaçants qui avaient du mal à contenir leurs rires. Au-delà de l’aspect gag de la chose, on pourrait presque voir le signe de la pression pesant sur les épaules des visiteurs qui ne trouveront jamais de solutions face à des Varois bien en place.

Philippe Saint-André calé en Lafontan aux côtés d’Aubin Hueber, le RCT pouvait débuter son quart-de-finale d’Amlin Challenge en donnant le coup d’envoi par Jonny Wilkinson face au Faron.

D’entrée les Rouge et Noir étaient présents et campaient dans les 5" anglais en conservant le ballon et multipliant les temps de jeu. Sur la première mêlée, la première ligne adverse ne respectait pas les commandements et M. Clancy sifflait un bras cassé. Pierrick Gunther chargeait. Dean Schofield était au relais. Sébastien Tillous-Borde portait le ballon et retrouvait Joe Van Niekerk. Les Quins se mettaient à la faute et des 25" légèrement à gauche, Jonny W. ouvrait le bal (3 – 0, 4e).

Sur le renvoi, les Anglais portaient à leur tour le cuir avec plusieurs temps de jeu mais voyaient leurs velléités offensives tuées dans l’œuf en rentrant sur le côté d’un regroupement… Sur la pénalité, Wilko pouvait dégager.

5/5 en 30 minutes pour Wilko

L’indiscipline ne devait pas être inscrite sur le tableau noir des vestiaires des pensionnaires du Stoop de Twickenham puisque à la 8e, Mathieu Bastareaud était empêché de suivre un coup de pied par deux défenseurs qui formaient un écran devant le Centre Toulonnais. Seconde pénalité des 30’’ face qui permettait à Toulon de mener 6 à rien.

En parfait Gentlemen, les Varois se mettaient à leur tour à la faute sur une attaque des "Bariolés" : des 45" droite, Rory Clegg – formé à Newcastle dans l’ombre d’un certain Jonathan Wilkinson – réduisait le score (6 – 3, 11e).

Mais l’air du Continent ne réussissait pas à l’International Jordan Turner-Hall qui venait se jeter dans un ruck. Troisième pénalité de la soirée des 40" gauche : Jonny enfile les points comme d’autre les perles et le score enfle (9 – 3, 13e). Moins de 5 minutes plus tard, c’est au tour de Mark Lambert d’être sanctionné : sur une action un peu confuse, le pilier gauche reprend un ballon en position de hors-jeu. Du bord de touche et des 40", l’Artilleur Toulonnais continue son sans faute (12 – 3, 18e).

Le match allait alors se transformer en un round d’observation que l’on est plus habitué à connaitre en début de rencontre qu’au bout de 20 minutes de jeu. Les partenaires de Nick Easter n’en étaient pas pour autant moins indisciplinés puisqu’ils étaient pris de nouveau en position de hors-jeu à la demi-heure. Des 50" face, Wilko réussissait sa 5e pénalité de la soirée (15 – 3, 30e).

Les Quins accusaient le coup et Toulon allait enfoncer le clou : sur une longue touche trouvée par Alexis Palisson dans les 22", Christophe Samson contrait le lancer (au fait, j’en remets une couche sur son départ ?) ce qui conduisait les Anglais à cafouiller le ballon qui finissait une nouvelle fois en touche. Sur le lancer de Séb’ Bruno, Dean Schofield prenait le cuir. Sébastien Tillous-Borde alertait Mathieu Bastareaud qui venait percuter. Carlito Hayman repartait fixer la défense et le demi-de-mêlée Toulonnais venait pointer au pied des perches (20 – 3, 33e). Face à ces dernières, tranquille comme Baptiste, Wilko transformait (22 – 3).

Le chemin de croix continuait pour les Anglais : sur le renvoi, le ballon ne parcourait pas 10".

Dominés en mêlée, contrés en touche, ils ne parviennent pas à trouver de solution ni la faille que ce soit en essayant du jeu au près ou au large…

Cantonnée dans sa moitié de terrain, la formation londonienne arrive à la pause, largement menée.

Durant cette première période, les Toulonnais ont été patients et ont su profiter de l’indiscipline adverse par la botte de Jonny Wilkinson.

Les Anglais ne parviennent pas à débarquer

Les Harlequins revenaient sur le terrain avec d’autres intentions qu’ils affichaient d’entrée de seconde période. Il faudra notamment toute la "persuasion" de Mathieu Bastareaud pour sauver une action d’essai de Mike Brown à 5’’ de la ligne. Au passage, l’Arrière vendangeait un deux contre un (42e).

Cependant, M. Clancy revenait à une position de hors-jeu Toulonnaise. Rory Clegg tapait en pénaltouche. Mais Christophe Samson (impérial une nouvelle fois dans les airs) chipait le cuir. Toulon se dégageait mais la plupart des Joueurs étaient partis avant le coup de pied. Nouvelle pénalité et nouvelle touche trouvée par Clegg. Cette fois, les Harlequins conservaient le ballon et formaient une mêlée spontanée qui allait s’échouer dans l’en-but. Le Référé Irlandais faisait appel à la vidéo et bien lui en a pris : sur les images, on voit que Sébastien Tillous-Borde sortait les ballons des mains de Mark Lambert (45e).

Chanceux sur cette action, les Toulonnais l’étaient moins de voir sortir Jonny Wilkinson, touché à l’épaule (46e). Du coup, Pierre Mignoni faisait rentrer Gabi Lovobalavu. "Le Poulpe" était positionné au centre et Matt Giteau glissait à l’ouverture.

Suite à une nouvelle mêlée chahutée par le pack Toulonnais, on se chamaillait entre "Gros" et le massif James Johnston envoyait les phalanges envers Séb’ Bruno sous les yeux de M. Clancy. Celui-ci voyait aussi jaune que son maillot et le pilier droit anglais et ses 140 kilos allaient s’asseoir sur le banc durant 10 minutes.

Dans la foulée, l’indiscipline britannique était à nouveau criarde : nouvel hors-jeu sur une attaque et nouvelle pénalité réussie cette fois par Matt Giteau des 22" face aux perches. L’ancien Wallaby portait le score à 25 – 3 (51e).

Peu avant l’heure de jeu, Toulon manquait le K.O. : sur un ballon parvenu à Steffon Armitage en position d’ailier gauche suite à un ballon arraché par Mathieu Bastareaud. Ce n’était que partie remise puisque Benji Lapeyre, servi à la corde par Pierrick Gunther venait marquer à la 59e : Sébastien Tillous-Borde ouvrait vers la gauche sur Matt Giteau. L’Australien renversait l’attaque sur le jeune Flanker qui retrouvait son Arrière à hauteur, lancé. Magnifique action et 30 à 3 au tableau d’affichage et même 32 à 3 avec la transformation.

Le coaching commence alors avec les sorties de Séb’ Bruno remplacé par J.C. Orioli, Carl Hayman par Davit Kubriashvili et Dean Schofield par Joce Suta (61e) ; puis Mathieu Bastareaud par Fabien Cibray (67e) ; Pierrick Gunther par Joe El Abd (69e) et Eifion Lewis-Roberts par Romain Frou et Benji Lapeyre par Luke Rooney (71e).

En face, on ne lâche rien mais on continue à se heurter à une défense impressionnante, bien en place et particulièrement disciplinée.

Armitage, Homme du match

A la 72e, Toulon est à deux doigts de marquer un troisième essai sur une action, une nouvelle fois développée sur l’aile gauche : Fabien Cibray tape un petit coup de pied à suivre pour Alexis Palisson mais Mike Brown veillait. Là encore, ce ne sera que partie remise et de courte durée puisque sur une touche captée par Joe El Abd, un maul se forme et vient dérouler dans l’en-but. Comme un symbole, c’est Steffon Armitage, au four et au moulin durant toute la partie, impressionnant tant en attaque qu’en défense et désigné "Homme du match", qui vient marquer (37 – 3, 74e). Du bord de touche, Matt Giteau voit son ballon passer devant les perches.

Côté Britannique, inspirés par Winston Churchill et son "we will never surrender", on n’abdique pas et on cherche à scorer en envoyant péter le massif Maurie Fa’Asavalu. Alexis Palisson sauvait devant le puissant Ugo Moyne. Mais M. Clancy revenait à une pénalité que jouait rapidement le demi-de-mêlée Danny Care, rentrée en cours de jeu, et qui prenait la défense Toulonnaise en défaut de vigilance, se laissant glisser pour marquer (37 – 8, 77e). Pris d’un doute, M. Clancy faisait valider par l’arbitre vidéo. Totalement excentré, Rory Clegg ne parvenait pas à transformer.

M. Clancy sifflait la fin de la rencontre sur une pénalité récoltée suite à une dernière belle poussée du pack Varois. Joe Van Niekerk fait taper en touche et Mayol peut exulter : le RCT disputera sa demie dans son antre face au Stade Français Paris.

Tout un symbole : le Stade Français l’ancien Club de Bernie et Bastareaud, le Club finaliste de la compétition la saison passée, une finale perdue face aux Harlequins et une finale 2012 qui se disputera au Twickenham Stoop, le jardin des Harlequins…

En confisquant le ballon durant près de 80 minutes à leurs adversaires, en les dominant en mêlées et en touche, bien organisés en défense et ultra disciplinés, les Toulonnais ont livré une copie de très grande qualité. Sans doute l’un des matchs les plus aboutis de la saison. Les Harlequins ont balbutié leur Rugby, sans doute handicapés par les absences de Robshaw et Evans mais, surtout, se sont heurtés à des Varois solides, sérieux et réalistes.

Aux côté de Steffon Armitage, il faut souligner les nouvelles très bonnes prestations de Carl Hayman, de l’attelage Samson-Schofield, de Pierrick Gunther, de Séb’ Tillous-Borde et de Mathieu Bastareaud.
De très bonne augure pour la suite.

A commencer dès samedi prochain à Agen pour le retour aux réalités du Championnat domestique.

Photo : Kamarad

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[RCT/Harlequins] La feuille de match

Photo : Kamarad


37 - 08
mi-temps 22 - 03

Stade Félix-Mayol, Toulon
Spectateurs : 13.000 environ
Quart-de-Finale de l'Amlin Challenge Cup
Arbitre : M. Clancy (Irlande)
assisté de MM.Hennessy (Pays-de-Galles) et Damasco (Italie)


ESSAIS

Tillous-Borde (33e)
Lapeyre (59e)
Armitage (74e)
Care (76e)
TRANSFORMATIONS
Wilkinson (34e)
Giteau (60e)
PÉNALITÉS
Wilkinson (4, 8, 13, 18 et 30e)
Giteau (51e)
Clegg (11e)
CARTON JAUNE

Jonhston (50e)

TOULON
Lapeyre (puis Rooney, 71e); Palisson, Bastareaud (puis Giteau, 67e), Giteau (puis Lovobalavu, 46e), Smith; Wilkinson (o) (puis Giteau, 46e, puis Cibray, 67e), Tillous-Borde (m); Van Niekerk (cap.), Armitage, Gunther (puis El Abd, 69e); Schofield (puis Suta, 61e), Samson; Hayman (puis Kubriashvili, 61e), Bruno (puis Orioli, 61e), Lewis-Roberts (puis Frou, 71e).
HARLEQUINS
Brown; Williams, Hopper, Turner-Hall (puis Urdapilleta, 64e), Monye; Clegg (o), Dickson (m) (puis Care, 57e); Easter (puis Guest, 60e), Wallace, Guest; Robson (cap.) (puis Browne, 74e), Vallejos; Johnston (puis Fa'Asavalu, 60e), Buchanan (puis Croall, 49e), Lambert (puis Marler, 49e).
Remplacement temporaire : Guest par Collier (52e/60e)

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6 avril 2012

[RCT/Harlequins] Se méfier du bâton des polichinelles...

De l'Arlequin de la Commedia dell'Arte, le Club Londonien a pris les couleurs bariolés et le bâton. Gare aux coups...

Si Toulon a perdu à Brive en mettant plusieurs Joueurs au repos en vue du Quart de Finale, les Harlequins ont, quant à eux, consolidé leur 1er place en Championnat d’Angleterre en battant les Saracens à Wembley samedi sur le score de 24 à 19.

Et malgré cela, Conor O’Shea, le "Director of Rugby" du Club Londonien, trouvait qu’il restait du travail à accomplir avant le déplacement en France, notamment sur la discipline, regrettant plusieurs pénalités "imbéciles" récoltée par ses Joueurs et 3 cartons jaunes qui ont failli faire pencher la balance.

L’ancien International Irlandais (35 sélections sous le maillot vert) a commencé sa collaboration avec les Quins en mars 2010 et vient de resigner avec ses adjoints John Kingston et Collin Osbourne jusqu’à la fin de la saison 2013-2014.

Il faut dire qu’il a accompli du bon travail avec la formation qu’il est en train de ramener au premier plan du Rugby Anglais, remportant l’Amlin Challenge la saison passée à Cardiff face au Stade Français sur la plus petite des marges, 19 à 18.


Le Challenge est d’ailleurs une compétition que le Club a remportée à trois reprises : en 2001, 2004 et donc 2011. Et à chaque fois contre des Clubs Français en Finale (Narbonne, Montferrand et Paris). Et cette année, la finale se disputera dans leur "jardin" du Twickenham Stoop…

Un capitaine international

Le Capitaine des Harlequins, le troisième ligne Chris Robshaw, est devenu lors du Tournoi des VI Nations 2012 le nouveau Capitaine du XV à la Rose.

Outre Robshaw, le squad comportait 3 autres Joueurs issus de la banlieue londonienne : le jeune pilier (21 ans) Joe Marler, le centre Jordan Turner-Hall et l’arrière Mike Brown, en lice pour le titre de Joueur Européen de l’année pour l’ERC, le joueur qui avait crucifié Toulouse au Stadium en marquant 2 essais.

Mais les Internationaux ne se limitent pas à cette "short list" puisque figurent dans les rangs le demi-de-mêlée Danny Care (32 sélections entre 2008 et la Coupe du Monde 2011 et qui connait des démêlés avec la Justice) ; le N°8 Nicke Easter (47 sélections entre 2007 et la Coupe du Monde 2011, Finaliste de la Coupe du Monde 2007) ; l’ailier Ugo Monye (13 sélections entre 2008 et 2010) et le centre Ollie Smith (5 sélections en 2005).

Ajoutez à ces Britanniques bon teint, un ancien All Black, l’ouvreur Nick Evans (16 sélections) déjà auteur de 1023 points en 95 matchs pour son équipe… ; deux samoans le pilier James Johnston (3 sélections) et le 2nde ligne Maurie Fa’asavalu (14 sélections et qui a disputé la Coupe du Monde 2011) et deux Argentins, le centre Ben Urpdapiletta (6 sélections en 2008) et le seconde ligne Tomas Vallejos Cinalli (1 sélection).

Sans Evans...

La "bonne nouvelle" est que Nick Evans s’est blessé à une cheville contre les Saracens. Le "match winner" Néo Z. avait donné la victoire l’an passé contre le Stade Français de Mathieu Bastaraud en finale en réussissant une transformation en bord de touche en fin de match. Et même s’il n’a jamais joué Toulon (d’ailleurs cette confrontation sera la première entre les deux Clubs), l’ancien Black a entendu parler du "facteur supporter" et de l’atmosphère de Mayol. Et il ne pourra que le découvrir en spectateur puisqu’il n’est pas suffisamment remis pour disputer cette rencontre.

Terminant 2nd de leur poule de H Cup, un petit point derrière le Stade Toulousain, les Anglais sont de très sérieux clients. D’ailleurs, c’est une défaite 8 à 9 face aux Irlandais du Connacht lors de la dernière journée de qualification qui priva les partenaires de Nick Evans de jouer les Quarts de H Cup plutôt que d’être reversés en Amlin…

Malgré tout, les Harlequins étaient allé battre le Stade sur ses terres, 31 à 24, au Stadium.

Sur le plan du Championnat domestique, les Quins n’ont concédé que trois défaites cette saison. Une à domicile, contre les Saracens sur le score de 19 à 11 entre Noël et le Jour de l’An ; la seconde début janvier à Northampton, le Saints étrillant les Quins 24 à 3 et la troisième à Gloucester, 29 à 23 fin février. Une "mauvaise passe" qui allait continuer la semaine suivante puisqu’ils ne ramenaient que le match nul de Newcastle, 9 partout, chez le dernier du Championnat.

Mais depuis la machine colorée est repartie : victoire face à Bath et victoire à Twickenham face aux Sarries, ce qui leur permet de compter 6 points d’avance sur les Saracens et les Leicester Tigers.

Et si à Toulon, on nous sortait une réduction de peine pour Bernard Laporte contre 60 coups de bâton infligés par "Bakkies" Botha à son Manager, les Londoniens n’étaient pas en reste pour fêter le 1er avril en annonçant qu’en raison des problèmes liés à l’achat du kérosène pour les avions, les Quins rallieraient La Rade en bicyclette. Franchement, les Monty Pythons et Benny Hill nous faisaient plus rigoler que ce mauvais "April fools day"… Espérons qu’au coup de sifflet final, nous ne rigolions pas jaune…

...Ni Robshaw

Outre l’absence d’Evans évoquée plus haut, O’Shea a réservé une "surprise" puisque Chris Robshaw ne figure pas dans l’Equipe qui disputera ce Quart de Finale. En effet, le Capitaine de la formation londonienne s’est ressenti d’une douleur lors du Team Run de ce jeudi matin, un coup reçu samedi dernier face aux Saracens.

Nick Easter aura donc à ses côtés Luke Wallace et Tom Guest. Rory Clegg suppléera Evans à l’ouverture et sera associé à Karl Dickson, Danny Care étant sur le banc.

Mais que l’on se rassure : Jordan Turner-Hall, Ugo Monye et Mike Brown tiendront bien leur place au sein des lignes arrières.

Témoin privilégié de la rencontre, Steffon Armitage qui a affronté à de nombreuses reprises les Harlequins lorsqu’il portait les couleurs des London Irish. Tu parles, entre Clubs Londoniens, ça virait au "classico"…

Bref, l’excellentissime flanker Toulonnais avertit sur le collectif britannique qui "aiment tous jouer" "il faut surveiller tout le monde constamment car ils savent exploiter la moindre ouverture". En résumé, "un danger permanent"

Une Équipe conquérante

Pour contrecarrer les plans anglais, le RCT peut s’appuyer sur une formation de poids puisque Benji Lapeyre est de retour à l’arrière. Aux centres, du lourd avec Mathieu Bastareaud (finalement apte pour le service malgré une alerte en début de semaine avec une douleur au péroné) et Matt Giteau, le feu-follet Australien. Aux ailes, Alexis Palisson et David Smith qui devront mettre le feu dans la défense adverse.

A la charnière, la classe internationale avec Jonny Wilkinson et Sébastien Tillous-Borde.

Devant, Joe Van Niekerk revient en 8 et avec le brassard de capitaine. Est également rétabli Pierrick Gunther (mâchoire) qui complétera la 3e ligne avec Steffon Armitage.

Dean Schofield, vieux routier du Championnat d’Angleterre, sera associé à Christophe Samson : l’une des rares satisfactions du match face à Brive avec le meilleur sauteur Toulonnais (au fait, vous ai-je déjà dit que son départ à Castres était une hérésie ?). Pour la "pile", on trouvera des habitués du Rugby d’Outre-Manche avec Carl Hayman, Séb’ Bruno et Eifion Lewis-Roberts. Lolo Emmanuelli, toujours pas rétabli, c’est Romain Frou qui se retrouvera sur le banc.

Un banc intéressant également avec JC Orioli, Davit Kubriasvhili, Joe El Abd et Joce Suta pour les "Gros" et Gabi Lovobalavu, Luke Rooney et Fabien Cibray pour derrière.

Sans aucun doute la meilleure formation alignable en l’absence, notamment, de Juan Fernandez-Lobbe qui reviendra vite et "Bakkies" Botha et Simon Shaw non qualifiés pour la compétition européenne. A noter que Giteau, Bruno et Tillous-Borde ont été qualifiés comme Joueurs supplémentaires à l’effectif initial des 38 pour ces phases finales.

Enfin, l’arbitre de la rencontre sera l’Irlandais George Clancy qui a officié lors de la dernière Coupe du Monde. Cet arbitre venu du Munster sera assisté, non plus de son compatriote Dudley Philips, mais par le Gallois Neil Hennessy et l’Italien Carlo Damasco. Quant à l’arbitre vidéo, ce sera un autre Irlandais, Marshall Kilgore. En espérant qu’il connaisse la règle 22.4 g…

Photo d'archive : La Vérité si je mens !!!

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5 avril 2012

[RCT/Harlequins] La composition des Equipes

Les Staffs du RCT et des Harlequins ont communiqué les XV de départ pour le Quart-de-Finale d'Amlin Challenge Cup qui se déroulera vendredi à 20h45 au Stade Félix-Mayol

RC TOULON :
15 - Benjamin LAPEYRE
14 -Alexis PALISSON
13 - Mathieu BASTAREAUD
12 - Matt GITEAU
11 - David SMITH
10 - Jonny WILKINSON (o)
9 - Sébastien TILLOUS-BORDE (m)
8 - Joe VAN NIEKERK (cap.)
7 - Steffon ARMITAGE
6 - Pierrick GUNTHER
5 - Dean SCHOFIELD
4 - Christophe SAMSON
3 - Carl HAYMAN
2 - Sébastien BRUNO
1 - Eifion LEWIS-ROBERTS

16 - Jean-Charles ORIOLI
17 - Romain FROU
18 - Davit KUBRIASHVILI
19 -Joe EL ABD
20 - Gabirieli LOVOBALAVU
21 - Luke ROONEY
22 - Fabien CIBRAY
23 -Jocelino SUTA

HARLEQUINS :
15 - Mike BROWN
14 - Tom WILLIAMS
13 - Matt HOPPER
12 - Jordan TURNER-HALL
11 -Ugo MOYNE
10 - Rory CLEGG (o)
9 - Karl DICKSON (m)
8 - Nick EASTER
7 -Luke WALLACE
6 - Tom GUEST
5 - George ROBSON (Cap.)
4 - Tomas VALLEJOS
3 - James JOHNSTON
2 - Rob BUCHANAN
1 - Mark LAMBERT

16 - Aston CROALL
17 - Joe MARLER
18 - Will COLLIER
19 - Pete BROWNE
20 - Maurie FA'ASAVALU
21 - Danny CARE
22 - Benjamin URDAPILLETA
23 - George LOWE

Photo d'archive : La Vérité si je mens !!!

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4 avril 2012

[RCT/Harlequins] Les chiffres clés

Retrouvez tous les chiffres avant le match Rugby Club Toulonnais – Harlequins

18 :
Le nombre de matchs disputés en compétitions européennes par les Harlequins face à des Clubs Français. Les Anglais ne se sont imposés qu’à 6 reprises pour 11 défaites et 1 match nul.
11 : Le nombre d’essais marqués par les Harlequins en 6 matchs de poule de H Cup cette saison.
3 : Le nombre de « Challenge Cup » remportée par les Harlequins et, à chaque fois contre des Equipes Françaises (Narbonne en 2001 ; Montferrand en 2004 et Paris en 2011).
2 : Le nombre de défaites des Harlequins en H Cup cette saison (contre Toulouse à Twickenham, 10 – 21 et contre le Connacht, 9 à 8).
0 : Le nombre de confrontation entre le RCT et les Harlequins depuis 1908. Ce match sera le premier.

Attaques :
Harlequins: 122 points marqués
Rugby Club Toulonnais : 197 points marqués

Défenses :
Harlequins: 94 points encaissés
Rugby Club Toulonnais : 73 points encaissés

Meilleurs réalisateurs :
Harlequins: Nick Evans – 67 points
Rugby Club Toulonnais : Jonny Wilkinson – 34 points

Meilleurs marqueurs :
Harlequins: Mick Brown – 5 essais
Rugby Club Toulonnais : Benjamin Lapeyre – 4 essais

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1 avril 2012

[CAB/RCT] Le mauvais poisson d'avril briviste...

Photo : Corto Maltese
Au terme d’un match terne et sans relief, marqué par la chaleur et la pauvreté du jeu, Brive s’impose 14 à 9 face à un petit Toulon.

Lorsque Bernard Laporte répétait que son équipe remaniée venait à Brive pour gagner, nous étions tout disposés à croire en ses bonnes paroles. Surtout que depuis le début de l ‘année 2012, le RCT était imbattable (ou imbattu).

C’était sans compter sur la rage de survivre déployée par les Brivistes et largement annoncée par tous, que ce soit au niveau du Staff ou les Joueurs. Didier Casadéï, plus pragmatique que son compère Ugo Mola, avait même annoncé qu’il fallait que ses Joueurs "[leur] sautent dessus". Et l’ancien pilier Champion d’Europe d’annoncer la couleur : "à nous de jouer au plus serré avec nos qualités (combat, touche, conquête). On est plutôt costaud. Mes garçons vont tout donner".

Ces quelques paroles de l’entraineur des Avants Corréziens résument, presque à elles seules, le match. En tout cas, le match joué par les pensionnaires d’Amédée-Domenech.

Quant aux Toulonnais, ils livrèrent une copie brouillonne et indigeste, indigne d’un prétendant au Brennus.

La semaine dernière face au Racing, les deux essais encaissés en première période avaient interloqué mais les Rouge et Noir avaient su réagir pour livrer une copie de belle facture en seconde période. A Brive, il n’en fut rien.

Venus sans pression particulière, les Toulonnais sont repartis avec des ecchymoses, un pauvre point de bonus arraché grâce à M. Péchambert (ça ne manque pas de sel…) et se sont mis sous la pression des poursuivants Montpelliérains, Castrais et Parisiens.

Sur le match, le RCT n’a jamais réussi à prendre le jeu véritablement à son compte, ne réagissant que par à coup, à l’image d’un gros chat repus qui balancerait mollement la patte face aux souris venant lui piquer le fromage sous les moustaches.

Brive en voulait plus

Le premier quart d’heure fut particulièrement indigeste avec une succession de maladresses de part et d’autre, un véritable festival d’en-avant et de mauvais choix avec un jeu au pied défaillant. Exceptée une touche grappillée en début de partie, l’attelage Botha – Schofield fut largement surclassé par les sauteurs Corréziens.

Fébriles en mêlée, peu performants dans les rucks, les Toulonnais subissent. Les turn-overs se succédant, c’est finalement les locaux qui allaient en bénéficier, Antoni Claasen marquant sur l’aile gauche malgré le retour de Leo Senatore qui ne pouvait empêcher le blond Sud-Af de marquer en coin à la 19e…

Avec la pénalité enquillée par Mathieu Bélie à la demi-heure, Brive menait 8 à 0, face à un Toulon qui ne parvenait pas à trouver de solution.

L’appel du vestiaire allait réveiller toutefois les ardeurs des visiteurs qui se mettaient à enchainer et récupéraient une première pénalité à la 36e. Mais à droite des perches, Jonny Wilkinson voyait son ballon passer largement à côté. Il se rattrapera sur la sirène : Gabi Lovobalavu est plaqué sans ballon par Jamie Noon. M. Cardona accorde une pénalité que Wilko transforme. A la pause, le RCT revient mollement dans le match, 3 à 8.

Le banc Toulonnais n’y fit rien

On se dit que par talkie-walkie interposé du fait de sa suspension (au fait, terriblement drôle le poisson d’avril du site off’ sur la supposée réduction de sanction de Bernie…) et vue la profondeur du banc Varois, Toulon va revenir – comme le semaine passée – et l’emporter face à des Brivistes, certes gaillards (fallait bien la faire) et volontaires mais avec moins d’individualités.

Et quand on dit qu’au Rugby, le collectif prime, ce match en est une nouvelle illustration…

D’autant que la chaleur présente sur la cité corrézienne n’aidera pas à clarifier les débats et le niveau de jeu s’en trouvera amoindri.

Les mauvais choix continuent et Toulon manque de tranchant pour mettre à mal la défense adverse, bien en place, on le sait, depuis le début de la saison et qui en donne un nouvel exemple sur cette rencontre.

A la 52e, on pense que le RCT va faire sauter le verrou briviste avec une belle action initiée par Luke Rooney, relayé par Jonny Wilkinson. Le Capitaine Toulonnais sert Gabi Lovobalavu en position d’ailier droit mais le Fidjien met un crampon en touche à 5" de l’en-but !

En mêlée, la rentrée d’Eifion Lewis-Roberts à la place de Romain Frou (en manque total de temps de jeu) apporte du jus au pack qui récupère une pénalité. A 25" à gauche, Jonny marque et réduit le score à un 6 à 8 à la 58e qui laisse espérer à un heureux dénouement en faveur des Joueurs au Muguet.

Le coaching se poursuit mais Toulon se fait prendre comme des débutants sur une entrée en mêlée. Résultat : une pénalité pour Brive à 40" de nos perches. Bélie ne se fait pas prier pour redonner un peu d’air à ses couleurs. Brive mène 11 à 6 à la 65e.

A un quart d’heure du coup de sifflet final, le RCT accélère et enchaine. Mais Brive est meilleur dans les rucks et récupère nombre de ballons. Pire, procédant par contre, les Blanc récupèrent une nouvelle pénalité à la 72e alors que ce sont les Toulonnais qui étaient dans le camp briviste.

Nouvelle réalisation de Mathieu Bélie qui sort Toulon des clous du bonus défensif : 14 à 6 à la 72e…

Brive tient sa victoire et ne veut pas la lâcher. Pensez, il s’agit du premier "Gros" du Championnat qui chute cette saison à Amédée-Domenech… Il en fallait un, ce sera le RCT…

Du coup, les partenaires d’Arnaud Méla conservent le ballon en multipliant les petits tas et les séances de pick and go.

Mais alors que l’on pensait que Toulon allait repartir bredouille, l’impensable allait se produire : M. Péchambert, juge de touche ce samedi, signalait à M. Cardona une faute briviste (un Joueur tapait volontairement sur le ballon). Sous la bronca, l’arbitre accordait une pénalité aux Toulonnais qui ne l’espéraient plus.
Des 20" à gauche, Wilko passait la balle entre les perches et avec un 9 à 14 au tableau d’affichage, le RCT décrochait un pauvre point de bonus défensif.

Face à des Brivistes morts de faim, ultra agressifs sur le porteur du ballon, très bons en défense et pas mal du tout en conquête, Toulon s’est heurté à un mur et n’a jamais su trouver la faille. Trop fébriles et manquant de cohésion (vive le turn-over...), le RCT a pêché non seulement dans la finition mais également dans les intentions.

Le collectif Toulonnais a failli. Les Joueurs se sont-ils vus trop beaux, trop vite ? Toujours est-il que cette défaite est un coup d’arrêt : avec la défaite de Montferrand à Biarritz, le RCT aurait pu revenir encore plus au contact. Et derrière, la victoire bonifiée de Montpellier remet les Héraultais en embuscade. Sans oublier le Racing, Castres et le Stade Français.

Attention à ne pas craquer dans la dernière ligne droite… Que le mauvais poisson d'avril en avance des Toulonnais à Brive ne se transforme pas en arrête bloquée dans la gorge des Supporters...

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